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La Dame dans l’auto avec des lunettes et un fusil

Un film d’Anatole Litvak – 1970, 105 minutes, couleurs, interprété par Samantha Eggar, Oliver Reed, John McEnery, Stéphane Audran, Bernard Fresson…


C’est le week-end du 14 juillet. Danielle Lang dit Dany (Samantha Eggar), secrétaire dans une agence de publicité, tape, au domicile de son patron Michael Caldwell (Oliver Reed), un rapport qu’il doit emporter à Genève. Le lendemain, après avoir conduit Caldwell et son épouse Anita (Stéphane Audran) à l’aéroport, Dany doit ramener la voiture, une somptueuse américaine décapotable, au domicile de son patron. Mais Dany se trompe d’embranchement, et se retrouve au milieu de vacanciers en route sur la nationale 7 vers la côte d’Azur. Elle décide de continuer…


« Des gens affirment l’avoir vue la veille, sur cette même route, mais en sens inverse. Elle retrouve un manteau qu’elle n’avait jamais perdu. Un cadavre est caché dans le coffre de la voiture. Elle est agressée par un inconnu… Face à ces incidents, Dany se sent devenir folle. Perd-elle la mémoire ? La raison ? Qui est-elle vraiment ? Anatole Litvak décrit cet itinéraire cauchemardesque avec élégance et détachement. C’était déjà le ton adopté par Sébastien Japrisot dans son livre. Il ne s’agit pas de nous secouer brutalement les nerfs, mais de faire naître l’angoisse à partir d’incidents mineurs, de coïncidences difficilement explicables, de « signes » annonçant l’insidieuse montée d’un péril » (Jean de Baroncelli, Le Monde, 27 octobre 1970).


Sébastien Japrisot : de son vrai nom Jean-Baptiste Rossi (anagramme) est un écrivain scénariste et parolier. Ses deux premiers romans « Compartiment Tueur » et « Piège pour Cendrillon » ont été rapidement adaptés au cinéma, l’un par Costa Gavras et l’autre par André Cayatte.
Son troisième roman La Dame dans l’auto avec des lunettes et un fusil (Denoël, 1966) sera adapté deux fois au cinéma. En 1970, titre original The Lady in the Car with Glasses and a Gun, réalisé par Anatole Litvak puis en 2015 par Joann Sfar.

Deux autres de ses romans seront adaptés au cinéma : L’Été meurtrier (Denoël, 1977) film réalisé par Jean Becker et Un long dimanche de fiançailles (Denoël, 1991) réalisé par Jean-Pierre Jeunet.
En tant que scénariste il a travaillé sur Adieu l’ami réalisé par Jean Herman en 1968 avec Alain Delon et Charles Bronson, Le Passager de la pluie réalisé par René Clément en 1970 (que nous avons vu l’été 2023 dans le cadre du Festival du cinéma de Provence), La Course du lièvre à travers les champs aussi réalisé par René Clément en 1972, Folle à tuer, destiné à Jean-Pierre Mocky, mais qu’Yves Boisset réalisera (Japrisot refusera d’être crédité au générique – deux films que nous verrons peut-être un jour dans le cadre de ce festival) et Les Enfants du marais (1998), film réalisé par Jean Becker.


Les BD et diaporama de Thierry Dubois, amoureux de la nationale 7

La nationale 7 : sans jamais la nommer elle joue un rôle très important dans le film que la version de Johan Sfar en 2015 ne permettait pas de restituer, donnant un goût insipide au film… En effet, la nationale 7 était l’unique route qu’empruntais à l’époque tous les vacanciers parisiens désirant se rendre sur la côte d’Azur… Je n’en dirais pas plus… Mais si vous êtes fan de cette disparue et des trente glorieuses, lisez les bandes dessinées et autoramas de Thierry Dubois consacrés à cette fameuse route !


La voiture que conduit Dany, mais qui appartient à son patron est une Ford Mercury Grand Marquis coupé de 1969. Les collectionneurs l’estiment aujourd’hui entre 20 000 et 30 000 €…


Anatole Litvak est né en Ukraine à Kiev en 1902. Acteur puis réalisateur en URSS, il fuit l’horreur de l’holomodor pur se réfugier en Allemagne ou il effectue le montage de La Rue sans joie de Georg Wilhelm Pabst (1925), Allemagne qu’il fuit du fait de la montée du nazisme pour aller en France ou il réalise Mayerling, avec Danielle Darrieux qu’il lance. Une France qu’il fuit pour aller aux USA parce qu’il est juif…
Ses premiers films américains, ouvertement antihitlériens, sont produit aux États-Unis notamment Les Aveux d’un espion nazi, et il collabore avec Frank Capra sur la série de documentaire de guerre Pourquoi nous combattons (un Oscar).

Après guerre, sautant habilement d’un thème à l’autre il passe du thriller d’angoisse (Raccrochez c’est une erreur) à l’un des tout premiers films sur la psychiatrie (La Fosse aux serpents).
Ayant retenu les horreurs de la guerre, il se penchera sur les thèmes de la quête identitaire, de la révolution russe, de l’insurrection, de la répression, du nazisme… à travers une dizaine de films. Pendant cette même période il réalise en France Aimez-vous Brahms (1961 – adapté de Françoie Sagan) et deux thrillers : Le Couteau dans la plaie (1962) et La Dame dans l’auto avec des lunettes et un fusil (1970), son dernier film. Il meurt en 1974. Il est inhumé au Père Lachaise à Paris.


Samantha Eggar est une actrice anglaise injustement oubliée qui obtint le Golden Globe de la meilleure actrice et le Prix d’interprétation au Festival de Cannes en 1965 pour le sulfureux film L’Obsédé de William Wyler… Elle fera une belle carrière à Hollywood en paraissant dans des films comme L’Extravagant docteur Dolittle (1967), Le Phare du bout du monde (1971), Chromosome 3 (1979)…

Oliver Reed avec son physique massif commença sa carrière dans les films d’horreur de la Hammer au début des années 1960. Il est le neveu de Carol Reed, le réalisateur entre autres du Troisième Homme (1949). Il est célèbre pour son rôle de Gerald Critch dans le film Love (1969) de Ken Russel et notamment pour une scène de lutte à la japonaise ou les deux protagonistes sont nus.
Hélas alcoolique sa carrière décline dans les années 80. Ridley Scott lui confie quand même le rôle important de Maximo (le maître des gladiateurs) dans Gladiator, mais décède pendant le tournage. Par respect envers l’acteur, les producteurs décident de garder ses scènes et de modifier le scénario en conséquence.


John McEnery est connu pour avoir joué Mercurio dans le film Roméo et Juliette (1968) de Franco Zeffirelli… Il fera une petite carrière en France notamment sous la direction de Vadim ou Gérard Brach puis se tournera vers les feuilletons TV en Angleterre.



Stéphane Audran est une actrice de théâtre, venue au cinéma par la nouvelle vague ou elle rencontre et se marie avec Claude Chabrol après avoir épousé Jean-Louis Trintignant rencontré à l’académie Charles Dullin. Elle sera souvent exploité par son mari (Les Bonnes femmes en 1960, Le Scandale en 1967, Les Biches en 1968, la Femme infidèle en 1969, Le Boucher en 1970…) , et nous l’avons vue lors de notre édition zéro en 2022 dans le film Saint-Tropez Blues ou elle joue un second rôle, son mari, Claude Chabrol jouant un petit rôle d’une scène. Elle se caractérise par sa voie traînante, et son interprétation magistrale de grandes bourgeoises modernes, élégantes, calmes et complexes. Nominée quatre fois pour le César pour un second rôle, elle l’obtiendra pour le film Violette Nozière. En 1974 elle obtiendra le BAFA de la meilleure actrice pour ses rôles dans Le Charme discret de la bourgeoisie de Buñuel et Juste avant la nuit de Claude Chabrol. L’un de ses derniers films, Le Festin de Babette la remet au premier plan.


Bernard Fresson fait de brillantes études. Licencié en droit, il choisit HEC dont il sort major, envisage une carrière de sportif, mais s’oriente finalement vers l’art dramatique… D’abord au théâtre avec Jean Vilar sous la direction de metteurs en scène comme Robert Hossein, Paul Claudel ou Peter Ustinov, mais c’est Alain Resnais qui le fait débuter à 28 ans au cinéma dans Hiroshima mon amour… Sa carrière est lancée. On le connait souvent pour des rôles secondaires très exigeants. Comme il parle impeccablement l’anglais, il sera souvent choisit dans des productions étrangères anglo-saxonnes pour représenter un personnage franchouillard (Le Train, French Connection 2, …). Il a été deux fois césarisé pour une second rôle :Garçon ! (1984) et Place Vendôme (1999).


Michel Legrand a déjà une longue carrière de compositeur de musique de cinéma (Les Parapluies de Cherbourg, Les Demoiselles de Rochefort, L’Affaire Thomas Crown, La Piscine…) lorsque Anatole Litvak fait appel à lui pour la musique de La Dame dans l’auto avec des lunettes et un fusil… Celle que vous allez entendre représente parfaitement ce road movie notamment avec les coups de trompettes qui simule le klaxon de la voiture conduite par Dany… Dans le générique, Michel Legrand se fend d’un clin d’œil en cassant la partition mélodique pour une musique concrète atonale au moment ou son nom apparait…


Le générique façon Saul Bass (qui a fait le générique de Bonjour Tristesse) ou Maurice Binder (qui à fait la plupart des générique des films de James Bonf) est de Jean Fouchet, graphiste et truquiste français injustement oublié. Il vous fera penser à ceux des films comme Charade, Grand Prix ou Un Monde Fou, Fou, Fou… Il a créé les génériques de la plupart des films de Gérard Oury, mais aussi de Borsalino ou La Piscine, deux films que nous verrons certainement dans le cadre de ce festival, ou encore de Le Jour le plus long, L’Homme de Rio ou Les Parapluies de Cherbourg


Note personnelle : ce film est rare. Quentin Tarantino venu en France en 2016, avait demandé qu’on le projette dans le cadre du festival Lumière à Lyon. L’intrigue est sophistiquée. Le film est complexe, tortueux, machiavélique… Alors n’en ratez pas une miette !



Lieux de tournage.
En Provence : Avignon, Villeneuve lès Avignon (Vaucluse), Marseille (Bouches-du-Rhône), Sainte Maxime (Var), Provence (paysage), Côte d’Azur;
● Remoulin, pont du Gard (Gard);
● Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire);
● Moret-sur-Loing (Seine-et-Marne). Le café Pacaud est devenu « La Table des Glaces » Brasserie Salon de thé;
● Barbizon (Seine et Marne), hostellerie du Grand Veneur aujourd’hui disparue.
● Orly (Val de Marne).
À Marseille, certains scènes sont tournées dans le fameux parking « La Tour » de la Shell cours Estienne d’Orves… Au milieu des années 60, le nombre de voitures circulant dans Marseille devenait problématique et les places de stationnement étant rarissimes. le maire, Gaston Defferre, avait concédé à la Shell la création d’un parking aérien au centre de la ville, cours Estienne-d’Orves.

Parking Shell « La Tour » cours Estienne d’Orves

Inauguré en 1965, il comptait 375 places de parking, réparties sur trois étages. Cet édifice devait être surmonté d’une tour comptant plus de 10 étages et un robot doté d’un ascenseur pour parquer les voitures automatiquement…

Parking Shell « La Tour » cours Estienne d’Orves


« Un gigantesque cargo », « un pachyderme de béton »… le parking, très mal fréquenté le soir venu, défigurait le quartier historique des Arcenaulx et fédérait la colère des habitants.

Parking Shell « La Tour » cours Estienne d’Orves

C’est Jeanne Laffitte, éditrice installée sur le cours (librairie les Arcenaulx) à l’époque adjointe du maire Robert Vigouroux (successeur de Defferre) qui fédérera les opposants et obtiendra gain de cause. L’ordre définitif de démolition sera donné en septembre 1986 et la démolition commencera l’année suivante.

Démolition du parking Shell « La Tour » cours Estienne d’Orves

Le passager de la pluie

Un film de René Clément – 1970, 120 minutes, couleurs, interprété par Marlène Jobert, Charles Bronson, Annie Cordy, Jean Gaven, Jean Piat…

bande annonce

Mélancolie Mau (Marlène jobert), surnommée Mélie, a épousé en aviateur souvent absent de leur foyer de La Capte (Hyère).

Agressée puis violée chez elle, un soir, par un inconnu qui venait le même jour d’arriver en autocar un jour de pluie, elle parvient à le tuer puis, se débarrasse du cadavre dans une crique.

Le lendemain surgit Harry Dobbs (Charles Bronson) un américain qui se prétend policier et s’introduit dans la maison. Il s’intéresse de très près à l’affaire dont il connait les tenants. Harcelant Mélie de questions auxquelles elle refuse de répondre, elle joue un jeu dangereux à la limite du sado-masochisme, d’autant que la police qu’elle redoute, enquête sur cette affaire…

Charles Bronson et Marlène Jobert – Le passager de la pluie – Film de René Clément

Une actrice mythique Marlène Jobert

Sa rencontre avec le grand public elle le doit avec le film d’Yves Robert « Alexandre le bienheureux » (1968), puis elle enchaine avec « Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages » de Michel Audiard la même année.

Marlène Jobert dans "Faut pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages" de Michel Audiard
Marlène Jobert dans
« Faut pas prendre les enfants du Bon Dieu
pour des canards sauvages »
de Michel Audiard

Elle quitte le registre comique en tournant « L’Astragale » (1968) et c’est pour cette interprétation que Clément la choisie pour son film, « le passager de la pluie ». Elle enchainera les succès avec ce film et bien d’autres : « Dernier domicile connu » (1970), « Les Mariés de l’an II » (1971).
Elle retrouvera ce même atmosphère de thriller psychologique avec « Folle à tuer » d’Yves Boisset (1975), un film que nous prévoyons de passer dans ce festival un jour futur.

Refusant le stress des plateaux de tournage elle décide de se consacrer d’abord à la chanson, puis comme conteuse, ce qui lui laisse plus de temps pour sa vie de famille.

Elle est la mère de l’actrice Eva Green.

Un acteur viril Charles Bronson

Charles Bronson, doit son premier rôle à André de Toth qui le fait figurer en assistant sourd et muet d’un criminel défiguré dans l’incendie de son musé et qui décide de recréer son spectacle en se servant ce chair humaine pour son musée de cire… Le film « House of Wax » (en français, « L’Homme au masque de cire ») est un des touts premiers en relief couleur (1953). À noter qu’André de Toth, le réalisateur est borgne !

Bronson devient rapidement connu pour les rôles de bagarreur (guerre, western…) et est choisi par Sergio Leone pour tourner dans le film « Il était une fois dans l’ouest » (1969 France) .

Jean Herman (plus connu sous son pseudonyme de plume Jean Vautrin et que l’on connait bien à Barjols ou il a aider à monter le centre Oriane pour autistes) profite du passage de Bronson en Europe pour réaliser le film « Adieu l’ami » avec comme vedette Alain Delon. Ce dernier aurait préféré une vedette au moins aussi connue que lui… Mais le producteur Charles Silberman a du flair et impose Bronson. Le scénario est de Sébastien Japrisot. Le film rencontre un succès considérable (2 639 716 entrées).


Voulant renouvelez l’exploit, Silberman demande à Japrisot un scénario axé sur la personnalité de Bronson. Le réalisateur René Clément qui a lancé la carrière d’Alain Delon, lui demande son avis sur Bronson. Il lui confirme que c’est l’acteur qui lui faut et Bronson reçoit le scénario. À la lecture, Bronson refuse le rôle, car il n’apprécie pas Japrisot . Il a trouvé le scénario de « Adieu l’ami » peu vraisemblable. C’est sa femme, Jill Ireland qui pousse BRONSON a accepter :
« Ma femme m’a aidé à faire des choix intelligents ». Elle m’a poussé dans des directions où je ne voulais pas aller. C’est elle qui a tenu à ce que je tourne « Adieu l’ami » avec Alain DELON film qui a reçu d’excellentes critiques et qui a été une bonne affaire commerciale. Tout de suite, la même équipe m’avait demandé pour « Le passager de la pluie » et j’avais refusé. Jill était furieuse car elle aimait beaucoup le script. Mais je ne m’étais pas très bien entendu avec le scénariste et je n’avais pas envie de retravailler avec lui. Jill m’a finalement convaincu et, ironie du sort, « Le passager de la pluie » a changé toute ma carrière. Donc elle avait raison. Une femme voit souvent dans un scénario des choses qu’un homme ne peut pas voir« .
Le film fera 4 763 855 entrées en France…
La star Bronson est lancée

Un réalisateur de talent René Clément

Certainement l’un des plus grand réalisateur français, et le seul à avoir reçu deux fois l’Oscar du meilleur film en langue étrangère, pour « Au-delà des grilles » (1951) puis pour « Jeux interdits » (1953). C’est aussi le cinéaste le plus primé du festival de Cannes avec cinq récompenses…

René Clément lors d'une interview en 1960 (image INA)
René Clément lors d’une interview en 1960 (image INA)

Pendant ses études d’architecture aux Beaux Arts, il réalise un dessin animé (court métrage) intitulé « César chez les gaulois ». Lors de son service militaire il rencontre Jacques Tati et réalise avec ce dernier un court métrage « Soigne ton gauche ». Dans ces deux réalisations transparait déjà son sens du dynamisme, son habilité au découpage et sa maîtrise technique.

Dans les années trente et jusqu’au début des années quarante il réalise de nombreux documentaires dont « Ceux du rail » qui le fera choisir comme réalisateur pour son premier long métrage « La Bataille du rail » (1946 – 5,7 millions d’entrées) par les cheminots français, pour y exalter la gloire de la résistance. Premier film, et déjà deux prix à Cannes (Prix du Jury International, Prix de la mise en scène) et le prix Méliès (meilleur film français décerné par la critique).

La même année, son second film, pour lequel il n’est crédité que de « réalisateur technique » est « Le Père tranquille » (6 millions d’entrées) que Noël Noël encadre et revendique en tant réalisateur et bien entendu, acteur. Clément a déjà joué le conseiller technique pour le film « La Belle et la bête » de Jean Cocteau.

Mais si l’on doit se souvenir de lui, ou plutôt de ses films, c’est avec le marquant « Jeux Interdit » (1952) ou la toute petite Brigitte Fossey, séparée de son copain par la guerre croit le retrouver… Sur une musique aujourd’hui bien connue, celle de Narcisso Yepes.

Jeux interdits – René Clément – Scène finale

Puis il y aura, entre autres, « Plein Soleil » (1960) ou Alain Delon devint une star…

Court métrage « Monsieur Clément » de François Reichenbach (ORTF – 1965)

NOTE : dans notre festival nous avons prévu de vous montrer plusieurs films de René Clément, dont « Les Maudits », « Jeux Interdits », « Les Félins » et « La Course du lièvre à travers les champs ».

Un auteur prolifique pour le cinéma, Sébastien Japrisot

De son vrai nom Jean-Bapstise Rossi (anagramme) est un romancier et scénariste né à Marseille en 1931. Il est surtout connu pour ses romans policier tous adapté au cinéma, comme « Compartiment tueurs », « Piège pour Cendrillon », « La Dame dans l’auto avec des lunettes et un fusil » (la version mythique d’Anatole Litvak qu’un jour nous présenterons au festival), « L’Été meurtrier » et « Un Long dimanche de fiançailles »…

Il a écrit ou collaboré à de nombreux scénarios et adaptations de films. En 1984 il gagne le césar de la meilleure adaptation pour « L’Été meurtrier« .

Pourquoi ce film ?

Le film a été principalement tourné à Hyères entre le 2 juin et le 4 août 1969, c’est à dire en Provence, une région que René Clément a souvent utilisé comme décors, notamment pour « Les Maudits », « Jeux interdits », « Les Félins » et ou il avait résidé notamment à Monaco. Ce film est l’occasion de revoir le Hyères de la fin des années 60, celui de La Capte notamment, hameau entre Hyères et la presqu’île de Gien. À l’époque, peu de béton !

Il y a aussi Japrisot né à Marseille et Clément qui aime la Provence. De bonne raison pour que ce film rare soit diffusé dans le cadre de notre festival.

Reportage INA sur le tournage du Passager de la pluie

À noter l’ancien Bowling d’Hyères a été rasé et en 2024 une résidence de tourisme de 165 logements y verra le jour